Dans les années 1980, je passais assez régulièrement, pour des raisons professionnelles, par la grande dalle de la Défense (31 ha !), ventée et minérale, pas du tout convaincu par cet urbanisme d’affaires qui résonnait de fait avec l’époque. Je suis allé quelquefois dans le labyrinthique centre commercial des Quatre Temps, en m’y perdant. Et puis, lorsque j’ai vu s’ériger la Grande Arche (un quasi-cube ajouré de 110 mètres de côté), j’ai trouvé que c’était plutôt une bonne idée pour donner un autre souffle à ce quartier, ainsi rattaché à la perspective de l’axe historique parisien courant du Louvre à l’arc de Triomphe mais aussi ouvert, de l’autre côté, sur la banlieue nanterroise (les portes de Paris qui passent sous le périphérique sont en général fort déprimantes). Et lorsque l’arche fut achevée en 1989, j’ai trouvé en effet que la sublimation était réussie – même si les aléas de tous ordres ont empêché que l’édifice soit pleinement approprié par les Franciliens.
Lire la suite « La malédiction de l’architecte »

