Un peu par hasard, j’ai lu ces trois romans à peu près au même moment. L’un, parce que cette histoire d’une parisienne artiste débarquant en solitaire dans un coin perdu de Bretagne pour y vivre m’intriguait (et je l’ai lue avant que le roman n’obtienne le prix Renaudot !) ; l’autre, parce que le livre m’a été offert et qu’en ce cas, je suis curieux de l’intention associée au cadeau (et je n’avais jamais rien lu de Lucy Fricke) ; le dernier, parce que j’ai un faible pour l’Amérique latine et le musée du quai Branly et que je dispose d’une petite collection de mini-huacos érotiques, copies bon marché des originaux se trouvant dans un musée de Lima – ces céramiques précolombiennes en forme de figurines animales ou humaines. Ces trois livres racontent des histoires qui, au premier degré, n’ont rien à voir entre elles. Et pourtant, le hasard de leur lecture rapprochée me fit ressortir d’autant plus leur trait commun : le destin de femmes qui s’émancipent, à leurs risques et périls, d’une trajectoire prédéterminée par leur propre histoire personnelle et son contexte relationnel et professionnel (version pdf de l’article téléchargeable ici).
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Du côté de Montparnasse
Après une jeunesse stéphanoise et une escapade estudiantine (« Ô mon paîs, ô Toulouse… »), j’ai passé quarante-deux ans de vie professionnelle à Paris, petite couronne incluse. Paris et sa banlieue s’explorent sans fin, comme un dédale urbain toujours recommencé, un escape game jamais achevé avant qu’il puisse être exploré jusqu’au dernier recoin. Puis j’ai migré vers la Bretagne, fréquentée depuis longtemps, sans nulle racine justificatrice pourtant, à la lisière de l’Argoat et de l’Armor, de la campagne et du littoral, ce dernier assez modérément urbanisé pour laisser respirer le chapelet des criques et des grèves tout en offrant une vie culturelle active et autonome, portée par des acteurs imaginatifs et convaincus. Lire la suite « Etre bi- (parigot / néo-breton) »

